Pages

mardi 17 août 2010

La Malédiction des anges

Auteur : Danielle Trussoni
Éditions : Fleuve noir (2010)
Nombre de pages : 543

Résumé : Les anges déchus sont sur le point de prendre le contrôle de la Terre. Seules deux personnes ont le pouvoir de les en empêcher...

Les anges ont juré la perte de l'humanité.

À l'âge de douze ans, Évangéline est placée par son père au couvent franciscain Sainte-Rose, au nord de New York. Elle y apprend jour après jour l'obéissance et la dévotion. Mais à vingt-trois ans, son quotidien réglé comme du papier à musique est bouleversé par la découverte d'une lettre datée de 1943. Cette missive envoyée il y a plus d'un demi-siècle par la célèbre mécène Abigail Rockefeller à mère Innocenta, ancienne abbesse du couvent, précipite Évangéline dans une histoire secrète qui va tout faire voler en éclats.

Un conflit vieux de mille ans qui oppose des spécialistes des anges, les angéologues, aux Nephilim, des êtres hybrides nés de l'union de femmes humaines et d'anges déchus. Ces Nephilim, dont la beauté extérieure n'a d'égale que leur noirceur d'âme, poursuivent un seul et même dessein depuis leur naissance : régner en maîtres sur la Terre.

Depuis des siècles, des générations d'angéologues agissent dans l'ombre pour contrecarrer leurs plans et se tenir prêts à les affronter le jour où ils lanceront l'assaut. Ce jour approche...

Danielle Trussoni nous entraîne au coeur d'une intrigue d'une exceptionnelle richesse, nourrie de multiples références historiques, mythiques et bibliques.

Mon avis :

J'ai un peu de difficulté à vous parler de ce roman, car même si je ne l'ai terminé qu'hier, tout se mélange déjà dans ma mémoire.  J'ai beaucoup aimé ce roman, mais on dirait que je ne suis pas capable de traduite mon enthousiasme en mots!  Je vais donc vous livrer mes impressions en vrac, plutôt qu'une critique en bonne et due forme.

Ce roman parle des Nephilim, des êtres hybrides issus de l’union des anges déchus et des femmes humaines.  Ils ont l'apparence de leurs géniteurs, ailes comprises, qui se replient bien sagement à travers leurs vêtements, quand il leur faut se montrer discrets.  Danielle Trussoni les décrit comme étant d'une beauté surnaturelle, mais  possédant une nature cruelle et maléfique et donc voulant, of course, dominer le monde, comme tout bon méchant se respectant.  Malgré cela, je les ai trouvé tout bonnement fascinants.  Si j'en avais rencontré un, je crois que je me serais bien laissée séduire!

Et pour les combattre, il y a les angéologues, des scientifiques et des érudits versés dans la matière des anges, que ce soit leur physiologie, leur arbre généalogique, leur mythologie, etc.  Ils recherchent avidement le moyen de détruire les Nephilim, avant que ceux-ci ne le fassent en premier.  Et un certain instrument de musique, perdu et retrouvé hier et aujourd'hui, pourrait les y aider.

Le récit se trouve divisé principalement entre Évangéline, aujourd'hui (enfin, en 1999) et Célestine, entre 1939 et 1944.  La meilleure partie, quant à moi, est celle où Célestine, jeune étudiante de 15 ans à Paris, en apprend davantage sur la nature des Néphilims et sur une mystérieuse expédition qui se prépare dans les Balkans à la recherche de la prison légendaire des anges déchus.  L'auteure mêle documents réels et fictifs, légendes et journaux personnels, ce que j'ai trouvé particulièrement réussi et captivant. 

Par contre, la partie qui se passe aujourd'hui et où il y a beaucoup d'action, m'a semblé plus maladroite, moins bien travaillée.   On dirait que l'auteure a mis plus d'emphase sur la réalité historique et mythologique des Nephilim ainsi que sur la description de la Société angélique et a quelque peu délaissé les passages privilégiant le suspense et n'a pas assez poussé la psychologie de ses personnages à mon goût.  Mais j'ai bien aimé la fin, qui laisse présager une suite.

En lisant La malédiction des anges, je m'attendais à un coup de coeur, mais celui-ci n'ayant pas eu lieu, je ne peux m'empêcher de me sentir un peu déçue.    C'est malgré tout un bon roman fantastique, avec des éléments historico-ésotériques très intéressants, des créatures ailées bien attirantes,  une idée de départ originale et un assez bon suspense.  Je vous le recommande, malgré mes quelques réserves.

Citation :

"Tapi dans des buissons à environ trois mètres du Gibborim, Verlain fut bien obligé de constater la beauté de son nez aquilin, de ses boucles dorées et de ses terrifiants yeux rouges.  Il prit une profonde inspiration et inhala les doux effluves de la créature - d'après Gabriella, tous ceux qui avaient eu la chance (ou la malchance) de sentir ce parfum le qualifiaient de divin. " (P.433)

Le site web (en anglais) de l'auteure.

Source couverture et présentation : Fleuve noir

1 commentaire:

Joelle a dit…

Il a l'air plutôt sympa comme roman ! C'est noté bien que je ne sois pas très sûre qu'il soit un jour à la biblio.