Pages

dimanche 19 septembre 2010

Ce qui a dévoré nos coeurs

Auteur : Louise Erdrich
Éditions : Livre de Poche (2010)
Nombre de pages : 343


Résumé : Chargée de procéder à l’inventaire d’une demeure du New Hampshire, Faye Travers remarque parmi une étonnante collection d’objets indiens du xixe siècle un tambour rituel très singulier. Émue et troublée par cet instrument, elle se prend à l’imaginer doté d’un étrange pouvoir : celui de battre au rythme de la douleur des êtres, comme en écho à la violente passion amoureuse dont il semble perpétuer le souvenir... 

Avec Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse et La Chorale des maîtres bouchers, Louise Erdrich a imposé son regard insolite et son univers poétique parmi les plus riches talents de la littérature américaine. Une oeuvre qui ne cesse de se renouveler et de surprendre.

Mon avis :  

Je vous livre mes impressions à chaud, de façon décousue, j'en ai bien peur! Je dois avouer que ce n'est pas un roman que j'aurais spontanément choisi, car je suis plutôt une lectrice de best-sellers. Mais grâce au partenariat, j'ai pu découvrir ce beau roman, qui m'a permis de sortir de mes "sentiers battus".


Dans ce roman, Louise Erdrich n'écrit pas de façon linéaire, du point A au point B et souvent le sens de ce qu'elle raconte n'est pas du tout évident à saisir. Elle peut parler de quelque chose d’anodin, par exemple, la nature qui entoure la maison où Faye Travers habite, pour sauter ensuite à un sujet d’une profondeur existentielle, sans aucun lien apparent. Cette façon de faire m'a d'abord déstabilisée, j'ai même pensé à abandonner. Mais je me suis accrochée, me disant de ne pas trop me concentrer sur les mots, mais plutôt sur la musique que dégageait l'histoire.


C’est donc le genre de roman qui se déguste petit à petit, qu’il faut laisser décanter pour pouvoir en saisir toute la portée et la beauté. Ce n’est souvent qu’après avoir posé le roman, que la signification de ses images m’apparaissait soudainement.


C’est un beau roman qui parle du deuil et de la perte incommensurable et insurmontable des êtres qui nous sont chers. Parfois, le chagrin est tellement grand qu’il vous donne l’impression d’être une vague de fond emportant tout sur son passage et vous noyant. Dans ce roman, les esprits des morts hantent les vivants.


Mais on y retrouve aussi l'idée de la guérison et de la rédemption à travers le tambour. L’idée de ce tambour qui peut prendre sur lui le chagrin et vous en délivrer est une très belle image poétique. J'ai donc beaucoup aimé la partie qui raconte la naissance du tambour, avec cette horrible tragédie à la base.


Il y a aussi en filigrane l’histoire de cette nation amérindienne, qui comme bien d’autres, s’est vue spolier de son histoire et de sa culture. Et quand cela arrive, autant la nation que les individus en perdent leur identité et souvent aussi, le goût de vivre.


C'est un roman envoûtant comme une mélopée amérindienne et qui vous hante longtemps après l'avoir refermé. Ce fut une rencontre belle, mais étrange, où je ne pas sûre d'avoir tout compris et d'être ainsi incapable de rendre justice au talent de Louise Erdrich. Je vais sûrement me laisser tentée par d'autres de ses romans afin de poursuivre la découverte de son oeuvre. 

Je remercie Le Livre de poche de cet envoi, l'ouvrage ayant été lu dans le cadre d'un partenariat entre cette maison d'édition et le forum À travers les mots...une histoire.

Source résumé et couverture :  Le Livre de poche

5 commentaires:

Karine:) a dit…

C'est une auteure qui m'intéresse beaucoup. Mais je commencerai par le livre d'elle qui est dans ma pile (la chorale des maîtres bouchers)

Joelle a dit…

J'avais aimé son précédent roman alors je compte bien lire celui-ci aussi !

Opaline a dit…

Karine : Karine, c'est le premier que je lis d'elle. J'aimerais en lire au moins un autre, quand ma PAL aura baissé, disons vers 2020!

Joelle : Quel roman as-tu déjà lu d'elle?

Richard a dit…

Bonjour,
Je suis venu faire un tour sur ton blogue et j,aime beaucoup ce que j'y vois ...
Je te ferai un commentaire dès que j'aurai le temps de lire plus de chroniques.
Mais sois certaine, que je deviendrai un régulier de ton blogue.
Amicalement

Opaline a dit…

Richard : merci beaucoup pour être venu faire ton tour, ça me fait toujours plaisir d'accueillir de nouveaux visiteurs! J'irai moi aussi faire un tour sur ton blogue plus tard!