Auteur : Maxime Chattam
Éditions : Albin Michel (2010)
Nombre de pages : 443 pages
Résumé : Paris, 1900. Guy de Timée, romancier à succès, vit pourtant dans les combles grinçants d’une maison close. Du jour au lendemain, il a tout plaqué. Femme, enfant, amis, réussite, il n’a plus supporté la pression, celle de réussir par tous les moyens, celle d’écrire ce qu’on attend de lui. Il a décidé de se lancer dans un roman policier qui plonge dans les bas-fonds de la civilisation, de ce Paris que le monde entier admire.
Il veut être confronté au sang et à la violence. À la mort, qu’il appelle de tout son être. Elle va surgir au milieu de la nuit en la personne de Milaine, jeune prostituée du lupanar, assassinée dans des circonstances particulièrement étranges. Et si elle n’était pas la première ? Qui rode dans les rues de la capitale, dans l’ombre de l’Exposition Universelle ? Quel est le sombre dessein de ce tueur de femme, qui ne laissera bientôt derrière lui que des costumes de peau?
En compagnie de la mystérieuse Faustine, de l’inspecteur Perotti et d’Yoshito, un Japonais impressionnant, sumo déshonoré, Guy va tenter de le découvrir…Des cercles ésotériques de Paris aux merveilles de l’Exposition universelle, ils vont peu à peu mettre à jour un terrifiant secret, celui qui fascine tout homme depuis la naissance de la civilisation : le contrôle du temps.
Mon avis :
Qui dit Maxime Chattam, dit sensations fortes. Et Léviatemps ne déroge pas à cette règle. Comme à son habitude, l'auteur, passé maître dans l'art de faire monter la tension, page après page, nous garde rivés au roman jusqu'à son dénouement. Et avec Guy de Timée, le personnage principal, nous voilà sur la piste d'un nouveau tueur en série qui laisse ses victimes sacrifiées dans des poses grotesques, le visage figé dans un rictus de terreur, comme si le Diable avait été la dernière image qu'elles avaient vue avant de trépasser.
Je suis une mordue de Maître Chattam et j'ai lu toutes ses oeuvres. Je dirais que Léviatemps se situe en quelque part au milieu entre son excellentissime Trilogie du mal (L'âme du mal, In tenebris et Maléfices) et le presque flop que fut Le sang du temps. En plus de nous faire frissonner et de mettre en scène avec brio un autre tueur en série, le principal intérêt de ce nouveau roman est de se situer lors de l'Exposition universelle de Paris de 1900. Nous nous promenons dans ses allées comme si nous y étions réellement. L'auteur décrit bien le sentiment de nouveauté et d'émerveillement de la foule face à toutes ces nouvelles inventions et les inquiétudes de ce que l'industrialisation pourrait apporter à l'humain.
Cependant, je n'ai pas été totalement enthousiasmée par ma lecture et quelques petits bémols m'empêchent de classer Léviatemps dans mes coups de coeur. Premièrement, quand son personnage Guy de Timée se met à dresser le portrait de son tueur en série, même s'il est fascinant, il le fait de façon trop didactique, presque comme s'il donnait un cours! Ce qui fait dire à Maxime Chattam à propos de son personnage, qu'il se sent comme un maître d'école. Je n'ai pas trouvé Guy de Timée particulièrement attachant, parce qu'il abandonne femme et enfant, même si c'est pour «se retrouver».
Aussi, les personnages secondaires, l'inspecteur Perotti et surtout Faustine, que j'ai trouvée très intéressante, sont sous-utilisés et c'est bien dommage. Malgré que le Grand Oeuvre du tueur en série m'ait ébahi, la fin m'a semblé bâclée. Et comme d'habitude, une petite mise en garde s'impose pour les âmes sensibles, car il y a hémoglobine et chair charcutée à souhait... À lire parce que c'est Chattam, pour le frisson et la description historique.
LIVRE LU EN 2010
7 commentaires:
Bonsoir Opaline, je viens tout juste de découvrir ton joli blog (honte à moi ^^) et je vois que toi aussi tu es une mordue de Mr Chattam, j'ai bien aimé "Léviatemps" aussi et pour les mêmes raisons que toi: son exploration de la société parisienne du tout début du XXème siècle est absolument fascinant, mais l'enquête reste de facture assez simple malgré tout. De même, j'ai trouvé Guy de Timée peut attachant... dommage, je lui ai préféré ses acolytes, notamment Faustine qui a un caracère bien trempé :D ! Et concernant l'horreur... Mr Chattam s'est fait plaisir, pour notre plus grand bonheur ^^ Est-ce que, comme moi, tu as frissonné durant la scène dans les égoûts? Ce fut ma plus grosse trouille dans ce roman ^^ Bon weekend, au plaisir :D !
Bonjour Morrison!
Il n'y a pas de honte à ne découvrir mon blogue que maintenant! 8) Oui, j'ai bien frissonné durant la scène dans les égoûts et aussi à la fin, quand on découvre ce que le tueur a fait... Merci pour ta visite et je vais sûrement aller faire un tour sur ton blogue!
Il doit y avoir une suite, non ? Je croyais même que c'était à nouveau une trilogie et c'est pour ça que je ne l'avais pas encore lu ! Mais je n'ai plus vraiment retrouvé dans ses derniers livres le plaisir de lecture que j'avais eu avec sa trilogie du Mal !
Coucou Opaline,
je comprends tout à fait tes réticences et comme toi ma préférence reste la trilogie du mal. Mais Maxime Chattam écrira t-il jamais quelque chose d'aussi bon que cette trilogie ?
Il a commencé par le meilleur alors c'est difficile de faire mieux !
Merci pour le lien, je rajoute le tien dans mon billet.
A bientôt
À lire bientôt car il a rejoint ma pile il y a peu de temps. ;-)
Joelle et Sophie : je ne sais pas s'il va y avoir une suite et si ce sera une trilogie. Moi non plus, je n'ai pas retrouvé la même intensité dans ses autres romans après la Trilogie du mal.
Suzanne : Bonne lecture!
Bonjour Opaline,
Les critiques à propos du dernier livre de Maxime Chattam sont effectivement "mitigées". Pourtant, j'ai très envie de le lire, car le contexte du roman m'intéresse beaucoup "l'expo universelle à Paris". Alors, je vais comme pour tous les autres "Chattam" me laisser tenter. Amitiés, MIC.
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