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vendredi 2 décembre 2011

Le secret Nelligan

Auteur : Mario Hade
Éditions : Les Éditeurs Réunis (2011)
Nombre de pages : 384

Résumé : Un roman haletant digne du Code Da Vinci, qui mêle habilement suspense et faits historiques. Mario Hade s’impose comme un nouveau virtuose du polar intelligent.

Après avoir travaillé pendant 25 ans au service des enquêtes criminelles, l’inspecteur Bernard Auclair est muté aux affaires non résolues de la Sûreté du Québec. Aidé d’une jeune inspectrice, il enquête sur un meurtre vieux de 70 ans qui le mènera sur les traces d’Émile Nelligan, le célèbre poète prodige québécois. Nelligan aurait été témoin, avec deux autres membres de l’École littéraire de Montréal, d’un meurtre s’étant déroulé dans le Vieux-Montréal en 1899.

Pour ajouter au mystère, les deux inspecteurs chargés de l’affaire découvrent l’existence de puissantes sociétés secrètes implantées stratégiquement. Se pourrait-il que certains policiers aient été membres de ces sociétés et aient voulu étouffer l’affaire? Le poète a-t-il été interné parce qu’il en savait trop?

Découvrez vous aussi le « secret »… 

Mon avis :

Il y a un adage qui dit : il faut se méfier des eaux dormantes.  Je peux vous en proposer un nouveau : il faut se méfier des quatrièmes de couverture trop alléchantes!  Tout d'abord, comparer ce roman avec le Code Da Vinci, c'est quasiment faire de la publicité trompeuse!  Alors, pourquoi est-ce que je l'ai lu?  Parce que j'étais curieuse... La curiosité est une vilaine petite bête qui vous ronge en dedans parce que vous voulez savoir ce qui va arriver...

Le roman a plutôt bien commencé avec une enquête sur une affaire non classée ancienne, celle du meurtre, déguisé en suicide d'un homme, survenue en 1937.  Ensuite, son fils adolescent fut injustement interné à l'hospice Saint-Jean-de-Dieu pendant 70 ans parce qu'il avait vu les assassins de son père.  De là, l'auteur vient y mêler Émile Nelligan, qui aurait aussi été interné pour les mêmes raisons.  Puis on part dans une conspiration qui durerait depuis plus de cent ans et perpétrée par une société secrète québécoise... Ça en fait beaucoup à avaler d'un seul coup!

Malgré tout, je me suis prise de sympathie pour le pauvre vieux monsieur Paul-O. Duval, qui suite à l'enquête minutieuse des inspecteurs Nancy Brouillard et Bernard Auclair, peut enfin  sortir de l'institut psychiatrique.  Il se voit offrir un bon montant d'argent en dédommagement de toutes ces décennies de souffrance.  Sauf que...  L'histoire laisse rapidement Paul-O. de côté pour se concentrer sur le secret Nelligan.  Il est évident que l'auteur a fait énormément de recherches sur Émile Nelligan, car il cite de nombreuses personnalités de l'époque.  Le principal intérêt du roman a été d'en apprendre davantage sur ce grand poète québécois.  Je réfute pas l'hypothèse fictionnelle de l'auteur, mais une solide recherche historique ne donne pas nécessairement un bon roman.

Ce mystère au centre de l'intrigue est comme un cadeau mal emballé.  Les deux personnages principaux, Nancy et Bernard, auraient pu être attachants, mais ils sont décrits de façon superficielle et leur relation ne m'a pas semblé peu crédible.  De même, les quelques dialogues qui parsèment le roman sonnent faux.  Dans ce supposé polar, le suspense est noyé dans la montagne de faits historiques servis par l'auteur.  La conclusion arrive trop rapidement et m'a déçue.  Pourquoi avoir écrit plus de trois cents pages pour en arriver là?  Je n'ai pas trouvé cette fin cohérente par rapport au reste de l'histoire, même si elle est "réaliste".  Ce roman ne restera pas dans mes annales personnelles et c'est bien dommage, car l'idée de départ était très tentante.  En conclusion, on pourrait dire : beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Suzan en a parlé ici.


Image et résumé : Les Éditeurs réunis

3 commentaires:

calypso a dit…

Je passe alors... tu ne m'en voudras pas.

MERCI d'avoir participé à cette session de challenge !

Suzanne a dit…

Je me doutais bien que certaines passages de ce roman te plairaient moins. Enfin , c'est dommage car l'idée de départ était bonne mais trop de trop comme on dit. ;-)
Bel avis gentille dame.

Joelle a dit…

Je l'avais vu chez Suzanne mais je ne l'avais pas noté vu son avis plutôt tiède ... et toi, tu confirmes ma décision : je passe mon tour !