Le bonheur est assis sur un banc et il attend

Auteur : Janik Tremblay

Éditions : Stanké (2009)

Nombre de pages : 216 pages

Résumé : Le 6 décembre 1992, Vincent, jeune ingénieur, se tire une balle dans la tête. Trois ans jour pour jour après la tuerie de la Polytechnique. L’impensable s’est produit et la vie ne sera plus jamais la même pour Roxane et Philippe Larrivée, ses parents. Un mois avant son suicide, Vincent avait acheté un vieil immeuble de six appartements avec son père. Ils avaient projeté de le rénover ensemble. 

Mme Édouard et Jean-Charles, Pierre et Julie, Florence et Laurent, Émile et Charlotte, Jeanne et Nicolas sont les locataires de l’immeuble. Ils incarnent, entre autres, l’alcoolique en rémission, la dame âgée qui perd son chat mais retrouve l’amour de ses quinze ans, le jeune couple dynamique au bord de l’engagement, des amitiés et des amours naissantes… 

Autour de ce petit monde, on rencontre aussi les Nguyen, qui tiennent le dépanneur du quartier, Rodolphe l’Haïtien, chauffeur de taxi philosophe… Et en filigrane, la difficulté des parents de Vincent à se remettre de son suicide. Comment les locataires apprendront-ils à vivre avec les Larrivée et leur peine quasi insurmontable ? Pourront-ils les comprendre vraiment ? Sauront-ils apprivoiser l’ombre de Vincent qui plane sur eux ?

Mon avis :

Je n'ai pas détesté ce roman, mais je n'ai pas été autant touchée par l'histoire que j'aurais pu le croire en lisant la quatrième de couverture.  Je dirais que la faute en incombe à la structure même du roman, chaque chapitre de quelques pages racontant une tranche de vie de l'un des locataires de cet immeuble.  Il y a des existences qui sont plus émouvantes que d'autres, des personnages plus attachants aussi.  Pour moi, chaque histoire était enfermée dans son chapitre, comme chaque personnage dans son appartement et qu’il manquait des liens entre eux comme entre les différentes parties.  À chaque fois, j'ai eu l'impression de devoir repartir à zéro, de recommencer à lire une nouvelle histoire.  

Il me semble aussi qu'au niveau de la continuité même de la vie de ses personnages, il y avait des lacunes.  En tout cas, je n'ai pas senti le lent travail du temps qui suite à un deuil ou une perte, amène l’évolution intérieure qui fait qu’on passe de la tristesse à la résignation, puis à l’acceptation et enfin, au bonheur.  L'intrigue s'améliore avec le temps et le roman se termine bien, avec une belle morale, mais moi, je n'ai pas trouvé mon bonheur dans cette lecture.  La connexion avec les personnages ne s'est pas faite et comme elle est primordiale (je l'ai déjà dit), j'ai eu le sentiment de ne pas avoir été au rendez-vous, mais peut-être que pour vous, la magie opérera… 

Les avis de Calypso, d'Argali et de Lucie.

 - Session 6, 1er mars : mot "bonheur"

 

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Couverture et résumé : Stanké