Auteur : Jocelyne Saucier
Éditions : XYZ (2011)
Nombre de pages : 184
Tom et Charlie ignorent que la venue de la photographe bouleversera leur vie. Les deux survivants feront la rencontre d’un personnage aérien, Marie-Desneige. Elle a 82 ans, tous ses esprits, même si elle est internée depuis soixante-six ans. Elle arrivera sur les lieux comme une brise espérée alors que la photographe découvrira que Boychuck était un peintre et que son œuvre était tout entière marquée par le Grand Feu de Matheson.
C’est dans ce décor que s’élabore Il pleuvait des oiseaux. Nous voici en plein cœur d’un drame historique, mais aussi pris par l’histoire d’hommes qui ont choisi la forêt. Trois êtres épris de liberté et qui ont fait un pacte avec la mort. Un superbe récit à la mesure du grand talent de Jocelyne Saucier.
Mon avis :
Quel bijou que ce roman qui n’est petit que
par son nombre de pages ! En effet,
il nous raconte plusieurs histoires qui sont toutes captivantes et aborde
plusieurs thèmes sérieux : la vieillesse, la maladie, la mort, la
solitude, l’amour, l’amitié. L’auteur a
une belle plume, simple et directe, toute en délicatesse et en
émotions. Plusieurs phrases mériteraient
d’êtres notées tellement elles sont belles.
On ne peut que s’attacher à ces vieillards qui ont choisi de vivre leurs dernières années en toute autonomie et dignité au fond des bois. Et aussi à ces deux femmes qui se joignent à eux,
Marie-Desneige, cette vieille dame à qui la vie offre une seconde chance après
des décennies d’enfermement et cette photographe par qui le changement arrive
dans la vie de Charlie et Tom. Il y a aussi Bruno et Steve, ces deux
anges-gardiens qui veillent sur eux. Ce
sont tous des êtres marginaux et solitaires qui se trouveront réunis dans cette
forêt du Nord de l’Ontario et qui formeront un genre de famille…
Ce roman est profondément touchant. J’ai aimé toutes ces histoires, elles sont empreintes de magie et de poésie, on se dit qu’elles ne peuvent
pas être vraies…Et pourtant, l’auteur s’est basé sur
des faits historiques pour construire une partie de son roman, ceux des Grands
Feux qui ont ravagé le nord de l'Ontario entre 1910 et 1920.
C’est le genre de romans dans lequel on baigne
littéralement, profondément immergé dans la lumière et la sérénité qu’il
dégage. Il nous habite encore longtemps
après l'avoir terminé. Il faut avoir un cœur de pierre pour ne pas être touché et transformé par cette lecture. Les mots me manquent pour traduire la qualité de cette oeuvre, sinon, attention : grand roman !
Venise en parle ici. Topinambulle, ici et Suzan, là.
Voici tous les prix littéraires remportés par Il pleuvait des oiseaux :
Prix des Cinq continents de la Francophonie 2011
Prix France-Québec 2012
Prix Ringuet 2012 de l'Académie des lettres du Québec
Prix littéraire des collégiens 2012
Prix des lecteurs de Radio-Canada 2012
Prix les Irrésistibles (Bibliothèques de Montréal) 2012
Prix du Grand public Salon du livre /La Presse 2012
No. 15 : un arbre ou
plusieurs
5 commentaires:
Tu parles très bien de ce beau roman, Opaline.
C'est une lecture dont on se souvent longtemps !
C'est beau de voir l'unanimité dans ce roman. Merci pour la référence au Passe-Mot, c'est gentil.
Je dis unanimité mais je l'ai prêté à une amie qui l'a peu aimé. C'est pour dire. J'étais bouche bée. Une très jeune femme (soupir).
oui, un livre qui a l'air passionnant et si bien récompensé
il faudrait que je l'achète quand j'irai à la librairie du Québec à Paris
je le rajoute à mon challenge, merci encore pour ces découvertes québécoises passionnantes
J'adore les coups de coeur :D surtout quand il s'agit d'auteur québécois ^^ Et hop ! dans ma wish list :)
Merci pour ton avis :D
Ah un très beau moment de lecture pour moi également. Merci pour le lien également.
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