Tome 1 : Flavie
Auteure : Marylène Pion
Éditions : Les Éditeurs Réunis (2013)
Nombre de pages : 380
Résumé : Depuis sa tendre enfance, Flavie Prévost caresse le rêve de devenir
infirmière. C'est ainsi que, à l'âge de 22 ans, elle s'inscrit à l'école
d'infirmières de l'Hôpital Notre-Dame de Montréal, un des plus
importants établissements de santé au pays. Avec ses nouvelles
collègues, Simone et Évelina, la jeune femme s'investit dans son
apprentissage et s'épanouit dans son désir d'alléger la souffrance des
gens. Mais les ardeurs de l'aspirante infirmière se verront calmées par
les religieuses, bien établies dans les lieux et peu enthousiastes de
voir leur influence diminuer au profit de l'émancipation des jeunes
femmes.
Dans l'effervescence de l'hôpital, les étudiantes sont
convoitées par les médecins internes et même par les patients. Deux
prétendants tenteront d'ailleurs de gagner le cœur de Flavie: le docteur
Clément Langlois, toujours disposé à lui prêter main-forte, et le
charmant journaliste Léo Gazaille. Or, les sentiments de l'infirmière ne
seront pas toujours réciproques… Tout au long de leur formation, qui
s'étalera de 1936 à 1939, Flavie, Simone et Évelina réaliseront que,
malgré les peines, les exigences du métier et la souffrance qu'elles
doivent côtoyer et combattre tous les jours, une chose résiste aux pires
fléaux: leur amitié.
Mon avis :
La lecture du roman Les infirmières de
Notre-Dame m’a permis de marier deux de mes intérêts littéraires : les
soins apportés par les femmes aux malades et l’histoire. Le roman se déroule à Montréal en 1937 alors
que trois jeunes femmes, Simone, Évelina et Flavie intègrent l’école
d’infirmières de l’Hôpital Notre-Dame.
Celle-ci est administrée par les Sœurs de la Charité, appelées aussi Sœurs
grises. Ces religieuses veulent offrir la
possibilité à des jeunes femmes de faire carrière dans les
soins infirmier. Les jeunes femmes y sont encadrées par des
religieuses et elles logent dans une résidence. Elles suivent des cours donnés par
des religieuses et de médecins. Les
études sont particulièrement exigeantes et durent trois années.
Dans ce premier tome, nous suivons plus
particulièrement Flavie. Celle-ci vient
de la campagne et veut devenir infirmière depuis qu’elle est toute petite. Flavie est une jeune femme sensible, capable
de beaucoup d’empathie envers les malades, mais qui manque aussi de confiance
en elle. Elle se lie d’amitié avec Simone,
une jeune orpheline qui a d’abord été institutrice et qui veut échapper au mariage
et à la maternité. Simone est réservée et
sérieuse et très concentrée sur ses études et plutôt conventionnelle. La dernière de leur trio, Évelina, est tout le contraire de Simone. Elle a été élevée par sa mère qui est riche,
elle ne connaît pas son père. Elle veut
devenir infirmière parce qu’elle veut épouser un médecin. Elle est toujours bien habillée, coiffée et
maquillée. Elle aime s’amuser, flirter
avec les internes et les médecins et est moins sérieuse dans ses études. Malgré leurs différences, les trois jeunes
femmes nouent une solide amitié.
Nous les suivons durant leur première année
d’études, alors qu’au début, elles sont cantonnées à de basses besognes auprès des
malades. Elles sont sévèrement chaperonnées
par les religieuses, elles doivent faire preuve d’une haute morale, car elles
sont les modèles de l’infirmière catholique.
J’ai bien aimé que l’auteure décrive le contexte historique qui entoure
les études des jeunes femmes. Pour bien
des médecins, ces jeunes femmes ne sont pas à leur place et ne sont bonnes qu’à
garder les malades. Et certaines religieuses semblent
penser que ces laïques sont loin de les égaler dans les soins aux malades. Nous avons aussi un
aperçu de leur formation et on peut voir qu’on leur offre une sérieuse base en
sciences, avec des cours d’anatomie et de bactériologie par exemple. L'auteure nous décrit aussi la façon dont les soins étaient
donnés à l’époque. Il y avait des salles
de seize personnes pour les pauvres, payées par les fonds publics et des étages
de chambres privées et demi-privées pour les mieux nantis. Les infirmières portaient cette drôle de petite coiffe et on les appelait «garde».
L’amitié qui lie les jeunes femmes est
touchante, elles se serrent les coudes. Évelina
apporte une touche de fraîcheur et d’humour, parce qu’elle aime jouer des tours
et faire des blagues. Elle appelle même
une sœur conservatrice Sœur Désuète !
Flavie est émouvante, j’ai aimé la compassion dont elle fait preuve envers les malades. Même si les jeunes femmes sont très
impliquées dans leurs études, cela ne les empêche pas de tomber
amoureuses. On voit ainsi Flavie hésiter
entre Léo le journaliste et Clément le docteur.
Dans ce roman, l’emphase est d’abord mise sur
les jeunes femmes et leurs histoires, dans un contexte historique
intéressant. Malgré cela, l’auteure
écrit d’une façon simple et chaleureuse qui fait que nous devenons complices de
ces jeunes femmes. Ce roman est tout
simplement charmant, il m’a fait passer quelques heures de plaisir, entre
deux autres lectures plus difficiles.
J’attendrai la suite avec impatience !
Idée 59 : quelque chose qu'on peut porter sur la tête
Résumé et image : Les Éditeurs réunis
4 commentaires:
Merci pour cette belle critique! Je suis l'auteure des Infirmières de Notre-Dame. La sortie du tome 2 est prévue à l'automne et il sera question de Simone cette fois-ci. Vous pouvez suivre mes activités sur ma page d'auteure facebook. https://www.facebook.com/home.php#!/MarylenePionAuteure
Bonne journée!
Marylène Pion
Madame Pion : merci pour votre commentaire! Je me suis inscrite hier sur votre page FB sous mon vrai nom!
merci pour cette contribution
Bien que j'aime beaucoup les romans historiques la couverture de celui ci ne m'inspire pas du tout... et malgré ton avis je crois que je vais passer :)
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