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mardi 16 avril 2013

Les infirmières de Notre-Dame t. 1

Tome 1 : Flavie
Auteure : Marylène Pion
Éditions : Les Éditeurs Réunis (2013)
Nombre de pages : 380

Résumé : Depuis sa tendre enfance, Flavie Prévost caresse le rêve de devenir infirmière. C'est ainsi que, à l'âge de 22 ans, elle s'inscrit à l'école d'infirmières de l'Hôpital Notre-Dame de Montréal, un des plus importants établissements de santé au pays. Avec ses nouvelles collègues, Simone et Évelina, la jeune femme s'investit dans son apprentissage et s'épanouit dans son désir d'alléger la souffrance des gens. Mais les ardeurs de l'aspirante infirmière se verront calmées par les religieuses, bien établies dans les lieux et peu enthousiastes de voir leur influence diminuer au profit de l'émancipation des jeunes femmes. 

Dans l'effervescence de l'hôpital, les étudiantes sont convoitées par les médecins internes et même par les patients. Deux prétendants tenteront d'ailleurs de gagner le cœur de Flavie: le docteur Clément Langlois, toujours disposé à lui prêter main-forte, et le charmant journaliste Léo Gazaille. Or, les sentiments de l'infirmière ne seront pas toujours réciproques… Tout au long de leur formation, qui s'étalera de 1936 à 1939, Flavie, Simone et Évelina réaliseront que, malgré les peines, les exigences du métier et la souffrance qu'elles doivent côtoyer et combattre tous les jours, une chose résiste aux pires fléaux: leur amitié.  

Mon avis : 

La lecture du roman Les infirmières de Notre-Dame m’a permis de marier deux de mes intérêts littéraires : les soins apportés par les femmes aux malades et l’histoire.  Le roman se déroule à Montréal en 1937 alors que trois jeunes femmes, Simone, Évelina et Flavie intègrent l’école d’infirmières de l’Hôpital Notre-Dame.  Celle-ci est administrée par les Sœurs de la Charité, appelées aussi Sœurs grises.  Ces religieuses veulent offrir la possibilité à des jeunes femmes de faire carrière dans les soins infirmier.  Les jeunes femmes y sont encadrées par des religieuses et elles logent dans une résidence.  Elles suivent des cours donnés par des religieuses et de médecins.  Les études sont particulièrement exigeantes et durent trois années.

Dans ce premier tome, nous suivons plus particulièrement Flavie.  Celle-ci vient de la campagne et veut devenir infirmière depuis qu’elle est toute petite.  Flavie est une jeune femme sensible, capable de beaucoup d’empathie envers les malades, mais qui manque aussi de confiance en elle.  Elle se lie d’amitié avec Simone, une jeune orpheline qui a d’abord été institutrice et qui veut échapper au mariage et à la maternité.  Simone est réservée et sérieuse et très concentrée sur ses études et plutôt conventionnelle.  La dernière de leur trio, Évelina, est tout le contraire de Simone.  Elle a été élevée par sa mère qui est riche, elle ne connaît pas son père.  Elle veut devenir infirmière parce qu’elle veut épouser un médecin.  Elle est toujours bien habillée, coiffée et maquillée.  Elle aime s’amuser, flirter avec les internes et les médecins et est moins sérieuse dans ses études.  Malgré leurs différences, les trois jeunes femmes nouent une solide amitié.

Nous les suivons durant leur première année d’études, alors qu’au début, elles sont cantonnées à de basses besognes auprès des malades.  Elles sont sévèrement chaperonnées par les religieuses, elles doivent faire preuve d’une haute morale, car elles sont les modèles de l’infirmière catholique.  J’ai bien aimé que l’auteure décrive le contexte historique qui entoure les études des jeunes femmes.  Pour bien des médecins, ces jeunes femmes ne sont pas à leur place et ne sont bonnes qu’à garder les malades.  Et certaines religieuses semblent penser que ces laïques sont loin de les égaler dans les soins aux malades.  Nous avons aussi un aperçu de leur formation et on peut voir qu’on leur offre une sérieuse base en sciences, avec des cours d’anatomie et de bactériologie par exemple.  L'auteure nous décrit aussi la façon dont les soins étaient donnés à l’époque.  Il y avait des salles de seize personnes pour les pauvres, payées par les fonds publics et des étages de chambres privées et demi-privées pour les mieux nantis.  Les infirmières portaient cette drôle de petite coiffe et on les appelait «garde».

L’amitié qui lie les jeunes femmes est touchante, elles se serrent les coudes.  Évelina apporte une touche de fraîcheur et d’humour, parce qu’elle aime jouer des tours et faire des blagues.  Elle appelle même une sœur conservatrice Sœur Désuète !  Flavie est émouvante, j’ai aimé la compassion dont elle fait preuve envers les malades.  Même si les jeunes femmes sont très impliquées dans leurs études, cela ne les empêche pas de tomber amoureuses.  On voit ainsi Flavie hésiter entre Léo le journaliste et Clément le docteur.

Dans ce roman, l’emphase est d’abord mise sur les jeunes femmes et leurs histoires, dans un contexte historique intéressant.  Malgré cela, l’auteure écrit d’une façon simple et chaleureuse qui fait que nous devenons complices de ces jeunes femmes.  Ce roman est tout simplement charmant, il m’a fait passer quelques heures de plaisir, entre deux autres lectures plus difficiles.  J’attendrai la suite avec impatience !
 Idée 59 : quelque chose qu'on peut porter sur la tête
Résumé et image : Les Éditeurs réunis 

4 commentaires:

Marylou a dit…

Merci pour cette belle critique! Je suis l'auteure des Infirmières de Notre-Dame. La sortie du tome 2 est prévue à l'automne et il sera question de Simone cette fois-ci. Vous pouvez suivre mes activités sur ma page d'auteure facebook. https://www.facebook.com/home.php#!/MarylenePionAuteure
Bonne journée!
Marylène Pion

Opaline a dit…

Madame Pion : merci pour votre commentaire! Je me suis inscrite hier sur votre page FB sous mon vrai nom!

Denis a dit…

merci pour cette contribution

Sophie Hérisson a dit…

Bien que j'aime beaucoup les romans historiques la couverture de celui ci ne m'inspire pas du tout... et malgré ton avis je crois que je vais passer :)