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mardi 7 février 2012

L'homme à l'oeil de diamant

Auteur : Paul Eyghar
Série : Les Bertignac, tome 1
Éditions : Hugo & Compagnie (2011)
Nombre de pages :  492 pages

Résumé : Quand son petit avion s'écrase en pleine Amazonie pendant une tempête tropicale, Tarko ne pense pas survivre longtemps. Et pourtant, il va survivre à la jungle, aux boas, aux piranhas, aux mygales, aux caïmans, à trois T-Rex et douze vélociraptors, à des robots prédateurs, à des indiens Invisibles, à des trafiquants d'esclaves, à des guérilleros fous et surtout, surtout, à l'horrible Homme à l'oeil de diamant ! 

Et pour survivre à tout ça, il aura bien besoin des secrets des Indiens Murmures, de la magie de ses sept shamans protecteurs et de la protection de Pachamama...Mais le plus insupportable, au milieu de tous ces dangers, c'est Lou ! Lou, sa petite soeur et son sale caractère, Lou qui ne veut jamais le croire, même quand il lui raconte comment il a personnellement déclenché un tremblement de terre, ou comment il a bavardé avec une momie qui a huit ans depuis cinq cent ans, accroché dans le vide à une falaise à six mille mètres d'altitude dans les Andes...

Mon avis :

À seulement lire le résumé de ce roman jeunesse, on se doute qu'il sera loin d'être sérieux.  Et c'est vrai.  Les Bertignac est complètement loufoque et rocambolesque, avec des aventures et des personnages tous plus invraisemblables les uns que les autres. 

Dès le départ, on entre directement dans le feu de l'action, alors que Tarko, le jeune héros et sa soeur se retrouvent dans un avion en pleine tempête au-dessus de la forêt amazonienne. L'écriture de l'auteur est incroyablement visuelle, nous avons l'impression de voir un film ou de lire une bande dessinée.  Le ton employé par l'auteur nous fait partager les péripéties de Tarko et nous devenons ainsi son "pote", car il s'adresse directement à nous.  

Encore plus, il n'y a pas de distance entre nous et les évènements, pas de recul, nous sommes "dans" l'intrigue, car Tarko nous parle alors même qu'il est en train de vivre ce qu'il nous décrit.  La narration en devient particulièrement vivante et intéressante, d'autant plus que l'humour y est constamment présent.  Dans l'ensemble, les personnages sont plutôt sympathiques et nous passons le temps du roman à bout de souffle, rivés sur le bord de nos sièges, tant le rythme en est trépidant.

Cependant, l'expression populaire veut que l'on ait toujours les défauts de ses qualités et Les Bertignac n'échappe pas à cet axiome.  L'accumulation de tous les éléments précédemment cités donne dans la surenchère et le lecteur frôle la saturation.  Le récit est composé de plusieurs parties qui n'ont aucune cohésion entre elles et ne mènent nulle part.  En fait, j'ai décroché à plus d'une centaine de pages de la fin, car je trouvais que l'histoire tournait en rond, mais j'ai continué car je voulais respecter mon engagement.  Il y a beaucoup de répétitions, particulièrement dans le discours de Tarko, qui est un gamin verbomoteur et cela en devient lassant.  Finalement, j'ai trouvé que la leçon écologiste tombait à plat et que le côté magique faisait amateur.

Au final, ma lecture des Bertignac n'a pas été complètement désagréable.  C'est divertissant comme un tour de manège où on éprouve quelques sensations fortes, mais une fois terminé, on l'oublie rapidement.  Un public beaucoup plus jeune que moi appréciera sûrement les nombreuses tribulations du héros et l'humour absurde du roman, si ce n'est son épaisseur.  Malgré tout, je remercie les éditions Hugo & Cie ainsi que le Club de Lecture pour ce partenariat.

Catégorie partie du corps
Couverture et résumé : site de l'éditeur

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