Auteur : Danielle Pouliot
Éditions : Art Global (2011)
Nombre de pages : 180
Résumé : – Avez-vous vu votre père récemment ?
Je n'ai pas entendu parler de lui depuis une éternité. Pour que la police vienne m'importuner, il faut qu'il ait fait une gaffe ou qu'il soit mort. J'espère qu'il est mort.
Viviane, jeune trentaine, lampiste de son métier, est animée par la
passion de créer avec la lumière. En quête de sens dans sa vie après une
rupture douloureuse, elle tâche de remettre en état sa nouvelle
demeure, une maison bancale du Plateau Mont-Royal.
À la mort de son père, un homme destructeur qu'elle n’avait pas vu
depuis près de quinze ans, elle se trouve bien malgré elle à remuer son
passé. Les détours du hasard l'amèneront à des révélations aussi
troublantes que surprenantes.
Le chat est à la fois un suspense psychologique et la
chronique savoureuse de la vie d’une Montréalaise contemporaine. C’est
aussi un roman d’amour qui explore le thème du pardon et pose des
questions fondamentales sur le sens et la portée des relations
affectives.
Sur le rythme chassé-croisé des souvenirs et du quotidien, au fil des
sept jours d’une semaine charnière dans la vie de la jeune femme,
Danielle Pouliot nous livre un récit tout en sensibilité et en finesse
où elle décortique les émotions au scalpel.
L'auteure nous offre en outre, à la fin de l’ouvrage, Les recettes culinaires de Viviane, évocation des meilleurs souvenirs d’enfance de son héroïne.
Mon avis :
Je veux remercier Babelio et les éditions Art Global qui m'ont permis de découvrir ce roman dans le cadre de l'opération
Mon avis :
Le chat. Avec un titre pareil et avant même de l'avoir lu, j'avais déjà
un préjugé favorable envers ce roman. Et des félins domestiques, il y en
a quelques-uns dans cette histoire, qui traversent la vie de Viviane et qui
seront de véritables traits d'union entre son père et elle.
Viviane Després est célibataire depuis deux
ans, suite à une rupture douloureuse. Elle tient une boutique où elle
vend des lampes, en fabrique et propose aussi à ses clients de créer des
ambiances lumineuses selon leurs besoins. Un matin, la police vient
sonner à sa porte pour lui annoncer le décès de son père, qu'elle n'a pas vu
depuis plus de 10 ans.
Au début, elle ne veut pas s'impliquer dans
les démarches administratives entourant les obsèques de son père. Tout au
long du roman, ce père, elle ne le nommera que par son nom de famille, Bouchard
et cela m’a frappé. Pour elle et son frère Romain, cet homme n’est pas
leur père. Viviane est pleine de colère parce que Bouchard a été méchant
et violent tout au long de son enfance.
Sa mère a été une bonne mère, mais après sa séparation, elle est devenue
une femme inquiète et désabusée et est demeurée seule pour le restant
de sa vie.
À cause de son passé familial, Viviane a
peur d'aimer. Elle choisit toujours le même genre d'hommes, comme
Gabriel, un homme menteur et manipulateur, qui lui a fait beaucoup de
mal. Elle dit : «J’ai choisi le célibat il y a deux ans. Parfois je compare ma vie sentimentale à une
boîte de chocolats. Je choisis toujours
la même sorte. Des caramels durs sur lesquels je me casse les dents.» (P.23) Elle avoue à demi-mot qu’elle était
dépendante de lui affectivement et qu’elle lui a demandé l’impossible, soit de
combler le grand vide intérieur qui l’habitait.
Réfractaire face à cette lourde charge, l’oiseau volage a préféré déserter leur nid amoureux
Finalement, Viviane va s'occuper des
affaires de son père. En les fouillant, elle trouvera des photos qui lui
feront prendre conscience qu'elle a acheté la maison où son père a vécu quand
il était enfant. De plus, elle adoptera le chat de son père, alors
qu'elle pensait qu'il les détestait. Tout cela fera remonter à sa mémoire
des souvenirs d'enfance désagréables, mais elle finira par comprendre pourquoi
son père s'est comporté avec elle de cette manière et par faire la paix d'une
certaine façon avec lui. Elle s'apercevra que même si nous sommes
déterminés par notre passé, nous pouvons aussi choisir de ne pas en demeurer
prisonniers.
En lisant ce roman, j'ai pris conscience que
les gens aujourd'hui vivaient isolés, chacun dans sa petite bulle. Viviane
a quelques amis, mais semble souffrir quand même de solitude. De même, nous croisons parfois une autre
personne, au détour de notre vie, comme deux navires dans la nuit, mais sans
jamais s'impliquer vraiment. Ou alors, nous nous entourons de quelques
proches triés sur le volet et avec lesquels nous entretenons une relation
exclusive. Je ne crois pas que Viviane ait choisi, que nous choisissons
la solitude, mais nous demeurons seuls parce que nous avons peur des autres et peur d'être blessés
par eux.
Ce roman quoique petit par son nombre de
pages est plutôt dense de par son contenu et les questions qu'il aborde.
Alors même que ce Viviane vivait m’a porté à réfléchir, je n'ai pas été vraiment
touchée par le personnage de Viviane. Peut-être justement parce que son
histoire à laquelle ses souvenirs et ses réflexions se mêlaient, m'a semblé
décousue et que je me suis un peu perdue dans toutes les directions que le
récit prenait. Mais malgré cela, je considère que ce fut quand même une
belle lecture dont je retiendrai surtout les passages sur les chats et sur la
lumière. Et la fin, comme un baume posé sur ses blessures, prendra des
allures de recommencement pour Viviane.
Je veux remercier Babelio et les éditions Art Global qui m'ont permis de découvrir ce roman dans le cadre de l'opération
couverture et résumé : Art Global
2 commentaires:
merci pour cette belle découverte
Merci pour ta participation !
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