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dimanche 14 octobre 2012

Les routes incertaines

Auteur : Hélène Brodeur
Série : Les Chroniques du Nouvel-Ontario, tome 3
Édition : Prise de parole (2012)
Nombre de pages : 281

Résumé : Troisième et dernier tome des Chroniques du Nouvel-Ontario, Les routes incertaines suit le parcours sinueux d'une première génération née dans le Nord de l'Ontario, à l'époque turbulente de la Seconde Guerre mondiale.

Du Nord ontarien à l'Afrique, en passant par Montréal, Ottawa et l'Europe, ces routes mènent tantôt à l'ambition tantôt à la déchéance. L'entreprise commerciale des frères Marchessault réussira-t-elle? Jean-Pierre deviendra-t-il médecin, comme il le souhaite? Rose-Delima reverra-t-elle Donald, celui qu'elle aime, mais que la vie et la culture éloignent? Cette époque bouleverse les plans de ces jeunes Franco-Ontariens qui, au seuil de l'âge adulte, entrevoyaient leur vie tout autrement. On suit leur parcours jusqu'à l'éclatement du Canada français en 1968.

La parution des Routes incertaines dans la Bibliothèque canadienne-française complète la réédition de cette saga, « l'une des œuvres les plus importantes de la littérature franco-ontarienne, tant par l'envergure que l'indéniable qualité littéraire ». — Doric Germain, Dictionnaire des écrits de l'Ontario français.

Mon avis :

La lecture de La quête d’Alexandre m’avait captivée, mais par contre celle d’Entre l’aube et le jour m’avait déçue.  Aussi, c’est avec une certaine appréhension que j’ouvris les pages des Routes incertaines.  Rapidement, je compris que ce livre me plairait.  Je retrouvais le rythme et le chevauchement des intrigues qui m’avaient plu dans le premier tome.

L’auteure y traite les thèmes qui lui sont chers : les amours impossibles, la réussite des mariages basés sur l’amitié, le patriotisme, le plein air, pour n’en nommer que quelques-uns. Le contexte historique de la Seconde Guerre mondiale évoqué discrètement, permet l’éclosion des intrigues amorcées dans les premiers tomes. 

On ne peut que s’attacher à Rose-Délima et à Jean-Pierre.  Si parfois le comportement de Donald nous choque, la scène finale du roman nous réconcilie avec lui.  Par ailleurs, suivre le cheminement de Germain nous permet de demeurer attachés au pôle principal de l’œuvre  et de faire un lien entre les lieux géographiques.  Et quel bonheur de retrouver Alexandre, de connaître son évolution et son dernier déchirement!

En résumé, ce recueil de faits est particulièrement réussi.  L’auteure met en relation les événements et les personnages dans une chronologie qui leur est propre avec tact et doigté.  Elle s'adonne avec brio à l’art de la chronique.  Le dénouement de l’histoire, la maîtrise du style et la clarté de la langue sont autant d’éléments qui m’incitent à vous recommander cette lecture.  J'ai donc fait un beau voyage dans l'histoire, le temps de la lecture des Chroniques du Nouvel-Ontario.  Merci aux éditions Prise de parole de m'avoir fait confiance non pas une, mais trois fois!

Quelques informations sur l'auteure :

Hélène Brodeur est née le 13 juillet 1923 à Val-Racine, dans les Cantons de l'Est, au Québec.  Elle a passé son enfance et son adolescence à Val Gagné, près de Timmins, dans le nord de l'Ontario.  Elle est décédée le 15 août 2010 à Ottawa.

 Source de la couverture et du résumé : Prise de parole

2 commentaires:

Valérie a dit…

Pas vraiment tentée.

Sunflo a dit…

Je ne connaissais pas du tout cette auteure. Toutefois ton avis donne envie de la découvrir.