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mercredi 16 novembre 2011

Le silence de minuit

Auteur : Denise Mina
Éditions : du Masque (2011)
Nombre de pages : 360 pages

Résumé : Glasgow, de nos jours.  Deux jeunes voyous blancs masqués font irruption dans la maison cossue d’une famille pakistanaise de la banlieue résidentielle en réclamant «Bob».  Quelques hurlements plus loin, le pater familias (un commerçant estimé et aisé) est embarqué par les jeunes voyous, ligoté et bâillonné.  Arrivée sur les lieux, l’inspectrice Alex Morrow – qui cherche à se faire une place au soleil de la brigade malgré les rebuffades machistes de ses collègues – sent que quelque chose cloche.  D’abord, il n’y a pas de Bob en la demeure, et l’on pourrait croire à une erreur si certains regards et certaines attitudes ne l’incitaient à penser que quelqu’un ment ; en tout cas, tout le monde a quelque chose à cacher.  Elle la première…

Étude du racisme ordinaire en milieu écossais, Le silence de minuit rejoint la tradition des romans policiers d’action où du nouveau surgit à chaque page, jusqu’au dénouement final, totalement imprévu.

Mon avis :

Est-ce la traduction ou le style de l’auteur?  J'ai dû faire un effort pour poursuivre ma lecture après les cinquante premières pages.  Je ne l'ai pas regretté.  Dès l’entrée en scène des deux détectives Alex Morrow et Grant Bannerman, mon intérêt s'est développé et j’en suis venue à être accro à ce suspense.

L’intrigue criminelle m’est apparue fade et truffée d’invraisemblances.  Si Aamir, le pauvre vieillard pris en otage a suscité ma compassion, son regain soudain d’énergie au moment de sa fuite est peu crédible.  Les voyous qui organisent l’enlèvement sont si désorganisés que je me demande comment ils ont pu réussir un crime d’envergure.  L’histoire d’amour entre Roy, un artisan de la prise d’otage et Aleesha, la fille d’Aamir, semble sortir tout droit d’un conte de fée.

Mais l’inspecteur Morrow sauve la situation.  C’est autour de cette policière un peu revêche et souvent laissée pour compte que s’articule l’intérêt de l’action.  Sa capacité de faire avancer l’enquête à partir de détails anodins est fascinante.  Sa personnalité peu commune, mais attachante, sa lutte de pouvoir avec Bannerman et le drame de sa vie que l’on découvre tout au long du roman m’ont tenu en haleine.

On ne peut pas considérer Le silence de minuit comme un grand roman policier, mais comme une lecture agréable.  Ce livre m’a fait passer de bons moments, mais je ne suis pas sûre qu’il m’aura marqué pour longtemps.

Merci à   et
aux éditions du Masque pour ce partenariat!

 Chez Mia : 2/7

2 commentaires:

Allie a dit…

Je dois avouer que je ne suis pas très tentée... Le thème, le sujet... je ne sais pas.

Joelle a dit…

Vu le sujet, je ne suis pas sûre d'accrocher mais si tu dis qu'il y a plein de rebondissements et d'action, ça peut quand même me plaire ... j'ai juste besoin de noter qu'il faut faire l'effort de passer à travers les premières pages ;)